La mort de nos compagnons

Comment la vivent-ils ?

Bonjour amoureux des animaux !

Je commence en vous faisant un avertissement.

Ce texte pourrait être confrontant et bousculer vos croyances. Il sera aussi question d’émotions, ça amène à se regarder le nombril, à se questionner et à se prendre en charge en tant qu’humain pour le bien-être de nos amours poilus ( ou sans poil, ou avec plumes).

Les animaux en fin de vie font une préparation à la mort de leur corps physique, ils se préparent à n’être que lumière. La forme originelle.

Il est possible d’observer cette préparation chez notre animal. Pour certains, la préparation peut durer quelques mois et d’autres quelques jours.
Cette phase de préparation est plutôt faite pour nous ( les humains), c’est nous que les animaux préparent à l’absence de leur corps physique.
Bien sûr, ils se préparent aussi en même temps, mais puisqu’ils n’ont pas peur de la mort, la préparation pour eux n’a pas nécessairement besoin d’être longue.

Dans ce processus, les animaux vont « voyager » de l’autre côté du voile. Vous pourrez observer votre animal qui « dort » plus, qui ralentit, qui change de comportement, qui n’est pas stable dans son énergie et ses humeurs.
En fait, l’animal ne « dort » pas, il médite et c’est important de le laisser faire.

Qui aime se faire déranger pendant qu’il médite ?

Les animaux n’ont pas peur de la mort, parce que justement, ce n’est pas une fin. C’est une continuité, c’est une libération du corps physique, c’est un retour à la Source.
Ensuite, c’est une réincarnation, c’est une nouvelle expérience physique, c’est de nouveaux apprentissages, c’est une nouvelle aventure et ainsi de suite.
Voyez-vous, c’est un cycle. Rien de plus. Et c’est ainsi que les animaux perçoivent la mort.
La mort est une naissance dans une nouvelle forme.

Nous, humains, avons une vision erronée de la mort et de la naissance.
On fête une naissance, on pleure la mort.
Pourtant, la naissance est violente. On passe du ventre où il y a chaleur et absence d’inconforts physique, à la naissance,au froid, à la faim, aux envies de pipi, aux sons différents, aux manipulations des humains. Plein d’expériences nouvelles toutes à la fois !
La mort est une libération d’un corps physique, le retour à un état lumineux de pure liberté, c’est une suite qu’on devrait fêter !

Ne pas avoir peur de la mort, ne veut pas dire qu’ils veulent mourir et qu’ils n’ont pas peur de la souffrance.

Nous, humains, avons tendance à calculer la qualité d’une vie par rapport à sa longévité. Plus l’animal vit longtemps, plus sa vie a été remplie en ayant plus d’occasions d’être heureux.
C’est une erreur de pensée.
Les animaux « calculent » en qualité de vie. Point. C’est tout. Ils ont été heureux 6 mois, 5 ans, 20 ans ? Ça n’a pas d’importance pour eux.
Le temps n’est rien.

Quel magnifique processus et façon de voir cette transition ! C’est simple et plein de sens.

C’est ici que je viens vous parler d’émotions. Hé bien, oui les humains, nous sommes des « bibittes» à émotions. Et quand notre compagnon arrive vers la fin de son incarnation, on vit des émotions et c’est normal !

Et c’est nos fameuses émotions qui peuvent ralentir le processus de préparation, freiner le départ de notre animal, les inquiéter, les faire souffrir.


Aoutch ! C’est raide ? Je vous avais prévenus !
Vous pouvez arrêter de lire ici si vous êtes trop secoué, car la suite parle encore d’émotions et de leurs impacts sur nos compagnons.

Nos animaux sont des éponges, ils absorbent tout. Notre inquiétude, notre peur, notre angoisse, nos questionnements, notre peine et toutes les émotions, pensées, jugements qui viennent avec le deuil.
Si nous avons des jugements, des croyances, des peurs par rapport à la vieillesse, nous les projetons à notre animal et ils peuvent se sentir apeurés par leur vieillesse,comme si nous leur transmettions nos propres appréhensions. Nos animaux,parce qu’ils sont près de nous et de ce que nous émanons, peuvent avoir une approche moins…simple de la mort.

Nos émotions peuvent être limitantes pour l’animal quand on se débat contre elles.
Ici, je répéterai presque mot pour mot les paroles de Caroline Leroux, parce qu’elles sont si justes et tellement bien imagées.
C’est comme si : « L’animal qui sait qu’il va mourir entre dans une rivière avec un faible courant. » ( c’est le début de la préparation) « Le courant augmente et c’est là que l’humain comprend que son animal est en train de mourir. L’animal capte la tristesse, la détresse de son humain et il se met à nager à contre-courant. C’est là que la souffrance apparaît. Parce qu’il n’y a pas de lâcher-prise. »

L’important quand on vit toutes sortes d’émotions liées au deuil de notre animal, c’est de les normaliser.
On est humains après tout ! Et ce n’est pas juste un chien, un chat, un cheval. Ce n’est pas vrai!
Ensuite, c’est d’accepter que notre animal se prépare et d’accepter nos émotions.
De les accueillir et de les vivre, pas de les refouler.

Le but n’est pas de ne pas vivre d’émotions pour ne pas chambouler notre animal. Parce qu’il va les ressentir de toute façon. On ne peut pas leur mentir.

Le but c’est de laisser aller nos émotions, se laisser aller « pour éviter que notre animal se débatte dans la rivière ».


Plus on vit nos émotions en les accueillant, plus on en prend conscience, plus on se responsabilise et moins on les projette sur notre animal.
Si on se laisse aller, l’animal sera plus serein, sa fin de vie sera plus harmonieuse, plus apaisée, plus douce et il se laissera bercer par la rivière.

Côtoyer la mort de si près à quelque chose de divin. Je suis persuadée qu’en fermant les yeux et en laissant aller les émotions avec amour, qu’il est possible de sentir cette douceur, cette tranquillité, cette liberté, juste de l’autre côté du voile.
Si près et si loin à la fois.

Avec amour à tous les duos humain-animal.